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#5 S’inscrire dans le développement durable


Le secteur non marchand, et le secteur associatif en particulier, devront inscrire l’ensemble de leurs activités dans les objectifs de développement durable définis par l’Organisation des Nations unies. Au-delà de la question spécifique des infrastructures, le réchauffement climatique et les évolutions sociétales vont accroître la nécessité de repenser globalement l’organisation des institutions d’aide et de soins. La lutte contre la pauvreté, l’égalité d’accès aux soins, la santé et le bien-être, la qualité de l’éducation, le travail décent et la croissance économique, pour ne citer que quelques exemples, ne pourront se déployer que si les organisations d’aide et de soins accompagnent ces objectifs par le soutien qu’elles apportent chaque jour à la population.

Cela oblige à revoir globalement les actions, notamment au regard du réchauffement climatique. Dans les années à venir, il conviendra de se préparer à l’apparition de nouvelles crises : catastrophes naturelles (canicules, incendies, inondations, etc.), apparition de nouvelles maladies, déplacement de population, instabilité politique, etc. sont autant de risques qui devront faire l’objet d’une attention particulière et qui nécessiteront de repenser et renforcer le soutien à la population. Les organisations doivent être encouragées et accompagnées dans la redéfinition de leurs actions et de leurs missions.
La lutte contre la pauvreté passe inévitablement par la diminution des inégalités et un accompagnement tout au long de l'existence, en particulier, dès les premières années de vie et dans l’éducation.

L’accès à la formation et à l’emploi constitue également une pierre angulaire du développement durable, notamment pour les personnes qui en sont les plus éloignées. Il s’agit souvent de personnes qui ont cumulé des difficultés : pauvreté infantile, accidents de vie, séparation, maladie, etc. Il est donc nécessaire de soutenir et d'accompagner les citoyens dans leur projet de vie, en particulier via le renforcement du secteur de l’intégration sociale.


UNESSA DEMANDE AUX FUTURS GOUVERNANTS :
  • de financer l’engagement de responsables en développement durable soit au sein des grosses institutions (hôpitaux/réseaux hospitaliers), soit couvrant plusieurs institutions (crèche, service de santé mentale, etc.), selon la taille ;
  • de soutenir et financer les actions traduisant la responsabilité sociétale des entreprises non marchandes ;
  • de promouvoir et dresser une carte stratégique pour intégrer concrètement l’éco-conception des soins ;
  • de mettre en place, dans les secteurs nécessitant des infrastructures de qualité, des plans de soutien au développement durable : isolation des bâtiments, récupération d’eau de pluie, système de chauffage, système de production d’électricité autonome, communautés d’énergie, traitement des déchets, recours à l’économie circulaire, etc. ;
  • de réformer en profondeur le système de traitement des déchets, notamment hospitaliers, afin de les valoriser ;
  • de développer l’activité de soutien aux objectifs et à la mise en œuvre du développement durable via, notamment, les fédérations d’employeurs ;
  • de renforcer le secteur de l’insertion socioprofessionnelle.

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