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#7 Améliorer les conditions de travail


Dans les secteurs des soins et de l’aide aux personnes, la force de travail est un élément central de l’activité. Ces secteurs fournissent un grand nombre d’emplois de proximité, non délocalisables, nécessitant une présence humaine forte au service des plus faibles de la société.

Ces emplois ne sont pas « robotisables » quand il est question d’empathie et du prendre soin. Ces métiers accompagnent les citoyens tout au long de leur vie. Ces activités de soutien direct constituent également, au niveau global, un vecteur de développement à travers le renforcement de la cohésion sociale, le combat contre les inégalités, la lutte contre la pauvreté et la capacité de mobilisation des travailleurs en faveur des autres acteurs économiques (notamment le secteur marchand).

De fait, l’activité socio-économique ne peut se déployer que dans un environnement propice au développement humain, dans une société apaisée et soutenue, plutôt que fragmentée et conflictuelle. Face aux recompositions familiales, aux difficultés socio-économiques, au vieillissement de la population, à l’augmentation des maladies chroniques et des troubles de santé mentale, les services tels que l’accueil de l’enfance, des aînés, des soins de santé, de la formation socioprofessionnelle ou de la santé mentale sont autant de stabilisateurs socio-économiques.

La pandémie de Covid 19 a démontré le rôle fondamental des secteurs des soins de santé et de l’aide sociale (considérés comme prioritaires), dans leur ensemble. Or, on ne peut accompagner les bénéficiaires dans leurs difficultés tout au long de leur vie et de manière optimale que si les services à la population se déploient correctement. Et ces services ne peuvent se déployer de façon équilibrée que si les conditions de travail et de rémunération sont à la fois adaptées aux différentes activités, mais également dans une vision égalitaire dans des fonctions et métiers identiques. Il convient donc d’éviter les distorsions de concurrence trop importantes entre secteurs et de favoriser l’harmonisation des conditions de travail (au-delà du pouvoir subsidiant).


UNESSA DEMANDE AUX FUTURS GOUVERNANTS :
  • de tendre vers une meilleure harmonisation des salaires entre tous les secteurs de l’action sociale et de la santé au départ du modèle IF.IC ou d’un modèle équivalent (reposant sur les missions et responsabilités), en particulier pour des fonctions identiques ;
  • de mieux harmoniser le financement des sursalaires et des prestations inconfortables ;
  • de financer les remplacements et de prendre en compte le temps syndical à la fois dans les normes et dans les financements ;
  • de faciliter et de recentrer la mise en œuvre de mesures de fin de carrière entre 55 et 60 ans, qui soient comparables dans l’approche entre les secteurs, afin de permettre la transition des métiers et des responsabilités entre générations ;
  • d’assurer une tension salariale suffisante pour les postes à responsabilités (qui doivent être assumés pour le bon fonctionnement des institutions) ;
  • de prévoir le financement de nouveaux métiers (gestion de projets, gestion de la qualité, coordinateur, etc.), non prévus dans les financements historiques, afin de suivre l’évolution de la société et des besoins.

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