© Freepik

#10 Développer une vision d’avenir partagée


Il est nécessaire, globalement, de développer une vision d’avenir dans le cadre des soins de santé et de l’aide aux personnes (enfance, personne en situation de handicap, aînés, etc.). Or, l’évolution institutionnelle de la Belgique a mené à un grand morcellement des compétences.

C’est pourquoi, l’évolution de l’offre en faveur de la population devrait faire l’objet d’une concertation entre opérateurs et pouvoirs publics à tous les étages de la « maison Belgique », afin de répondre le plus efficacement possible aux besoins de la population, selon une grille de lecture partagée sur la base de critères lisibles : sociaux, état de santé de la population, pauvreté, vieillissement, démographie (notamment les flux migratoires), évolutions technologiques, etc.

Il est primordial d'encourager cette vision partagée entre les différentes autorités du pays, en particulier entre les niveaux de pouvoirs qui agissent et organisent le système de soins de santé et de l’aide aux personnes sur un même territoire en s’adressant à une même population, chacun dans les limites de ses propres compétences.

Dans ce cadre, le suivi d’une feuille de route coordonnée entre toutes les entités sur plusieurs législatures, en se fixant des indicateurs de résultats à poursuivre, est essentiel.

Les objectifs doivent pouvoir être définis par secteur(s) et/ou par thématique(s) : prise en charge de l’enfance, aide à la jeunesse, intégration professionnelle, lutte contre la pauvreté, soins de santé, aide et prise en charge des personnes âgées, etc.

Il va sans dire qu’il ne s’agit pas de s’enfermer dans des carcans et que les objectifs pourront être révisés et ajustés de façon régulière en fonction des dernières données connues et des évaluations de résultats intermédiaires.

Cela nécessite également d’être en mesure de récolter des données, d’encourager l’utilisation des technologies dans le suivi de la santé et de l’aide aux personnes, de renforcer la sécurité et la protection des données, et, comme précisé au point 9, de renforcer l’intégration des lignes d’aides et de soins.


UNESSA DEMANDE AUX FUTURS GOUVERNANTS :
  • de renforcer la collaborations et la coopération entre les différents pouvoirs et opérateurs publics, dans le domaine de l’aide sociale et des soins de santé ;
  • de financer l’informatisation des secteurs, de développer les outils e-santé afin de favoriser une approche plus holistique des prises en charge et de permettre un meilleur échange des données ;
  • de rencontrer les nouvelles obligations en matière de qualité et de sécurité des données et de cybersécurité (y compris en les finançant correctement) ;
  • de renforcer les capacités de collaboration entre secteurs et de favoriser la transversalité.

Back to Top