Santé mentale

Défis et progrès dans le secteur de la santé mentale

Les défis persistent au sein du secteur de la santé mentale et l’année 2023 n’a pas fait exception à la règle.
 
Recrutement
Recruter reste une préoccupation constante qui traverse, par ailleurs, tous les secteurs d’UNESSA. Trouver du personnel, surtout dans le domaine de la santé mentale, reste une tâche complexe. De plus, un nouveau défi s’est ajouté, dans la foulée, à savoir : attirer des individus pour occuper des postes de cadres et ce depuis 2023. Il faut savoir que les cadres sont des personnes à niveaux intermédiaires dans l’organisation des structures de soins qui sont constamment amenées à gérer une complexité croissante.
 
Demande de soins
En termes de soins, le secteur est toujours fort sollicité, surtout depuis que la crise sanitaire a remis la santé mentale au centre des préoccupations. Cette reconnaissance accrue se traduit par une demande croissante de soins, en particulier chez les jeunes, où les solutions sont de plus en plus complexes et nécessitent davantage de temps et de ressources.
 
Soutien des pouvoirs publics
Fort heureusement, les pouvoirs publics demeurent sensibles à ces enjeux, avec, notamment le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke qui a mobilisé des ressources supplémentaires vers ce secteur crucial. Cependant, les coûts, entre autres ceux liés à l'énergie, restent élevés, accentués par une inflation persistante.
 
Nouveaux enjeux
Dans le même temps, de nouveaux enjeux, tels que la conformité aux normes RGPD, NIS2, la cybersécurité…, émergent, impactant même les petites structures du secteur.
L’évolution croissante du nombre de mesures de privation de liberté est interpellant et sera à l’agenda du secteur dans les années à venir, parallèlement au développement des unités d’intensification des soins.
 
Accord-cadre du non-marchand
Autre challenge : l'accord-cadre du non-marchand continue d'évoluer, avec l'implémentation de l'IFIC en Wallonie. Malheureusement, les balises imposées par l'AVIQ ont entravé certains aspects de cet accord, ce qui nécessite un travail continu pour trouver des solutions structurelles.
 
Concertation et décret santé mentale
La concertation, un élément clé du secteur, a, quant à elle, progressé en 2023, notamment avec le travail sur le décret santé mentale. Bien que cette concertation ait permis des avancées, certaines limites persistent, avec des désaccords idéologiques affectant parfois le processus.
 
Financement et progrès
Après une décennie de négociations, un premier pas vers le refinancement des frais de fonctionnement des maisons de soins psychiatriques a été franchi, bien que partiellement. Le déploiement des unités HIC et le développement des soins psychologiques de première ligne ont également relativement progressé.
 
Perspectives pour 2024
Pour ce qui est de 2024, à l'approche des élections, le secteur attend des nouveaux élus une consolidation du système actuel, assurant des bases solides pour l'avenir. Il est crucial que le secteur ne soit pas la variable d'ajustement des uns et des autres, mais plutôt un partenaire de confiance dans l'accès à des soins de qualité.
Les multiples strates de coordination qui tendent à complexifier et centraliser les décisions devront faire l’objet d’une évaluation, par le secteur, dans une perspective facilitatrice pour la fourniture de soins.
 
Conclusion
En conclusion, le secteur des soins de santé mentale poursuit sa route pour répondre aux besoins croissants, tout en cherchant à consolider son infrastructure et à renforcer sa collaboration avec les autorités pour assurer un avenir plus sain pour tous.
 


© Freepik

Back to Top