Ethica Clinica
Trois des quatre numéros d’Ethica Clinica ont apporté un éclairage particulier sur l’actualité de 2021. A savoir, les 25 ans du Comité consultatif de bioéthique de Belgique, à travers le numéro intitulé L’autonomie revisitée, et l’input de la crise covid qui, indirectement, a télescopé une interrogation posée sur ce qui « fait science » dans l’art médical – thématique traitée dans deux numéros consécutifs intitulés EBM : Ethic Based Medicine ? (parties 1 et 2). A travers les collaborations mises en œuvre, le service Ethique et Société a cherché à développer une réflexion éthique : donner la parole à des contributeurs professionnels du soin, refléter la diversité des avis au-delà des conflits d’intérêts potentiels et interroger les enjeux, voire les biais, en présence, derrière certaines positions.
Souffrance éthique
Parallèlement à la gestion de notre trimestriel, plusieurs visio-conférences ont été organisées à la demande d’institutions. En outre, un travail autour de la « souffrance éthique » a été entrepris : l’« outil » élaboré par le Centre Ressort-HERS, avec le soutien de la Fondation Roi Baudouin, a été présenté au secteur Aînés. Il s’agissait de sensibiliser les professionnels aux bénéfices qu’ils peuvent tirer à verbaliser les conflits de valeurs qu’ils ont éprouvés : pouvoir nommer et comprendre les souffrances sous le prisme de l’éthique, afin de les relire de façon plus éclairée et retrouver du sens dans les charges d’un métier exigeant… Ce webinaire a été suivi par l’organisation de trois demi-journées de formation. Nous avons eu plusieurs retours positifs du terrain.
Dimension spirituelle au cœur du soin
Les réflexions sur l’accompagnement spirituel étaient déjà bien engagées. En 2021, le travail d’évaluation du statut de l’accompagnateur spirituel a été confronté aux perceptions du terrain, grâce à une enquête menée auprès des patients/résidents et des soignants. Enfin, ce travail a été présenté aux directions hospitalières qui ont été invitées à se prononcer sur la thématique. L'objectif étant d'aider les institutions à entrer dans une dynamique de réflexion et d'appropriation de la question spirituelle.
Cette préoccupation du
spiritual care, un sujet démodé ? Pas si sûr ! A noter que cette question se réinvite parfois dans les processus d’accréditation des institutions… Le rôle du service Ethique et Société est d’amener les institutions à s’interroger sur leur responsabilité par rapport à cette démarche. Il prépare aussi un volet de sensibilisation à cette question pour les soignants. Pour en savoir plus sur les orientations et les chantiers ouverts :
cliquez ici (video de présentation du think tank « L’accompagnement spirituel en milieu de soin face aux défis de l’avenir »).
Fédération élargie
Ce n’est pas encore patent mais, petit à petit, et à l’occasion d’échanges fortuits qui se révèlent fructueux, des liens se tissent entre les nouveaux secteurs qui sont arrivés, il y a deux ans, dans le giron d’UNESSA et le service Ethique et Société. Ainsi, au sein du staff, la thématique du volontariat (analysée par le service au plan législatif), était également suivie par les secteurs « Projets, Innovation et Etudes » et « Enfance et Santé »… Découverte d’une conjonction d’intérêts, en vue d’objectifs communs : à explorer !… L’élargissement de la fédération forme un horizon stimulant.