2021 aura été une année de transition, à entendre le staff du service économique d’UNESSA. A côté des impacts financiers de la pandémie, le service a consacré une large part de son activité à des questions liées à la hausse des coûts, mais également à… du dépannage RH.
Tous les indicateurs montraient que la pandémie de Covid-19 quitterait progressivement son stade critique l’an dernier. Mais la question de ses conséquences (en particulier financières) restait sur toutes les lèvres. Notre service économique s’est lancé dans différentes enquêtes et études pour en mesurer et objectiver l’impact.
Impact économique de la Covid-19
Ainsi, pour le secteur Personnes âgées, les résultats obtenus sont venus conforter et soutenir les mesures prises par le cabinet de la ministre Christie Morreale. Pour les hôpitaux généraux, l’étude de cet impact a été mené en parallèle avec la portée des régularisations sur les avances perçues par les hôpitaux en 2020 (deux milliards d’euros), en particulier au premier semestre. Et sur base des données disponibles (non définitives, encore au moment de rédiger ces lignes), les résultats étaient plutôt rassurants.
Notre service économique a également été mis à contribution sur des questions de financement des hôpitaux « hub » pour l’organisation de la vaccination contre la Covid-19. Un dossier porté par l’ensemble des fédérations du secteur au niveau du CFEH (Conseil fédéral des Etablissements hospitaliers), tout comme la question du coût de la vaccination du personnel soignant qui a fait, elle aussi, l’objet d’un avis du CFEH.
Hausse des prix
Au deuxième trimestre 2021, l’augmentation des prix des matériaux de construction (reprise économique oblige) a pesé sur les projets d’infrastructures de nos affiliés. Pour répondre à leurs inquiétudes grandissantes, le service économique a objectivé au mieux la portée de ces hausses de prix et proposé des mesures compensatoires pour les relayer auprès des niveaux de pouvoir concernés.
Fin 2021, la hausse des prix de l’énergie est venue compliquer un peu plus l’équation. La question reste d’autant plus d’actualité aujourd’hui avec la crise ukrainienne. Avec l’appui des différentes fédérations sectorielles, dont UNESSA, les autorités planchent sur des mesures de soutien. On citera ainsi la réflexion du cabinet du ministre David Clarinval qui envisage des mesures transversales pour toutes les entreprises, structures de soins et d’accueil du non marchand comprises.
Et pour couronner le tout, la question de l’indexation des salaires s’est invitée dans les débats. L’indice-pivot a ainsi été dépassé deux fois l’an dernier.
Dossiers « sur le feu »
A côté de ces tensions « de fond », le service économique s’est impliqué dans des dossiers tout aussi importants pour le bon fonctionnement des structures de nos affiliés. Ainsi, dans le cadre de l’accord non marchand, le service a été mobilisé pour chiffrer les mesures sur la table et anticiper ce qui serait possible avec les moyens octroyés. Dans le cadre de la réforme APE, le service a été sollicité pour informer les affiliés et faire remonter les cas problématiques. Et c’est également en 2021 que le service économique a mené une large enquête sur l’absentéisme dans les hôpitaux. Les résultats en ont été présentés dans la première moitié de 2022. Elle sera réitérée à l’avenir mais également proposée aux autres secteurs de la fédération.
Dans le secteur des Personnes en situation de handicap, le service a travaillé sur des simulations de budget dans le cadre de la réforme du financement des SAPS (Services organisant des activités pour personnes handicapées).
Pour les Hôpitaux généraux, le service économique a également fait valoir son expertise dans l’évaluation du passage aux barèmes IFIC (passé à 100% en juillet 2021) sur les budgets, de même que dans l’intégration du Fonds Blouses blanches au sein du Budget des moyens financiers. Et, last but not least, un gros travail a été produit par notre service économique sur le budget pluriannuel des soins de santé 2022-2024.
Au quotidien, le service répond régulièrement à des questions diverses posées par nos affiliés, notamment sur les mécanismes de financement qui leur sont propres. Il suit également de près l’évolution des budgets alloués par l’AViQ et l’INAMI aux différents secteurs, tout en chiffrant chaque année leurs besoins budgétaires, discutés au sein des commissions de conventions
Structure élargie
Dans ce contexte bien chargé, les deux ans d’élargissement de la structure de notre fédération ont ouvert d’autres perspectives au service économique. Outre la découverte de nouvelles réalités, son action s’est largement inscrite dans la transversalité. Ainsi, dans les différentes notes, avis et simulation du service, une attention particulière a été portée à la notion d’harmonisation. Par exemple, l’harmonisation des conditions de travail et des niveaux de rémunération pour des catégories de travailleurs qui dépendent de différents niveaux de pouvoir, afin de ne pas créer de déséquilibres et des « appels d’air » d’un secteur vers un autre.
Enfin, le service économique a joué la carte de la solidarité RH au sein de la fédération. Son agenda 2021 bien rempli a été assuré par une équipe de trois personnes, dont deux ont consacré une bonne partie de leur temps à une plus grande implication dans deux de nos secteurs en mal de staffing. Bravo à eux !