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Dénoncer les dérapages en maisons de repos, oui, les généraliser, non!

Alors que les médias se font à nouveau l’écho de charges indiscriminées contre les maisons de repos, il est temps de remettre les pendules à l’heure. Non, toutes les maisons de repos ne sont pas obnubilées par le profit à engranger sur le dos de leurs résidents. Que du contraire. Une majorité d’entre elles accomplit un travail formidable en faveur de leur bien-être.

Deux ans après le scandale Orpea France et ses échos en Belgique, comment a évolué la situation des maisons de repos dans notre pays ?

En vérité, les choses ne semblent pas avoir beaucoup changé. Le plus souvent, les maisons de repos font la manchette à l’occasion de scandales. Leurs réalisations positives en faveur de leurs habitants ou le manque chronique de personnel dont elles souffrent ne sont (quasi) jamais en « une ». 

Ainsi, plusieurs médias ont récemment évoqué un réel mal être chez les aînés en maison de repos, reprenant les témoignages du « Gang des Vieux en Colère » (qui se bat pour les droits des aînés). Ils décrivent des situations d’abandon, de malnutrition, des conditions d’hygiène douteuses voire de sédation pour éviter l’agitation. Ces situations de maltraitance sont inadmissibles.

Dénoncer la maltraitance
A ce propos, UNESSA ne tergiverse pas. Au sein de maisons de repos comme dans n'importe quel autre lieu ou circonstance, la maltraitance de toute personne doit être dénoncée. Mais, il faut aussi donner la parole aux institutions qui font du bon travail.

« Il ne faut pas faire de cas particuliers, des généralités. Il ne faut certainement pas nier ces exemples inacceptables. Mais il ne faut pas non plus qu’ils soient l’arbre qui cache la forêt de ce qui se fait de bien dans la grande majorité des institutions. Jour après jour, une majorité de directions et leur personnel s’engagent - dans des conditions pas toujours évidentes - pour accompagner avec bienveillance et humanité les aînés en maison de repos », rappelle Catherine Dechèvre, responsable du secteur Aînés d’UNESSA.

Ce travail qualitatif, on peut d’ailleurs en découvrir plusieurs facettes dans les témoignages vidéo réalisés dans des maisons de repos associatives affiliées à UNESSA.

Toujours en manque de personnel
Une des conditions sine qua non du bien-être des aînés en maison de repos repose sur le personnel. Or, s’il était déjà difficile d’en recruter avant la pandémie de COVID, ça l’est encore plus aujourd’hui. Et le scandale Orpea France n’a rien arrangé à l’affaire.

Ces deux crises alimentent une mauvaise image générale des maisons de repos, qui n’engage pas à vouloir y travailler. Le cercle vicieux est bouclé, les problèmes liés au manque de personnel ne se résolvent pas.

Pistes d’espoir
Heureusement, et passant outre les tempêtes médiatiques, il est de plus en plus de maisons qui travaillent à ancrer des philosophies variées d’accompagnement des aînés (par exemple : les philosophies Montessori senior, Humanitude ou encore Tubbe). Cela fait sens. Le personnel de ces maisons a même plutôt tendance à y rester et de jeunes diplômés à y être attirés.

Si les informations relayées dernièrement par les médias doivent nous alerter, n’en tirons pas de conclusions hâtives, ravageuses pour tout un secteur.

Si du changement est souhaité, il faut alors en donner les moyens au secteur, reconnaître son travail, valoriser le personnel et respecter l’image des habitants des maisons de repos.

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