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Secteur Santé mentale - Faire face aux troubles de santé mentale croissants au sein de la population

A l’aune d’une vision globale des soins intégrés, le secteur de la Santé mentale a poursuivi son travail de fond, au bénéfice des affiliés.

En 2022, le secteur s’est senti entre le marteau et l’enclume – entre, d’une part, l’exigence émanant des autorités publiques par rapport aux taux d’encadrement et, d’autre part, un manque criant de personnel. La pénurie des vocations dans le secteur est restée sensible : trop peu de candidats étudiants, recrutement difficile, absentéisme…

L’équipe UNESSA s’est concentrée sur l’opérationnalisation de l’accord cadre du Non-marchand wallon. En ce qui concerne la mise en œuvre des mesures qualitatives, les négociations ont abouti à l’augmentation du cadre du personnel dans les maisons de soins psychiatriques et, en faveur des initiatives d’habitation protégée, à la sortie du coordinateur IHP des normes d’encadrement. Quant à l’implémentation des barèmes IFIC, le secteur s’est attelé à la question de l’alignement des rémunérations, en vue de combler un déficit d’attractivité par rapport aux secteurs dépendant du niveau fédéral, avec une certaine déception face aux balises posées par l’AViQ en termes d’attribution de fonction.

Les crises ont souvent été révélatrices de certains manques ou dysfonctionnements… La pandémie a continué à impacter les activités, certes dans une moindre mesure. Par ailleurs, l’inflation et les coûts de l’énergie ont fortement compliqué la gestion budgétaire des structures. Et une pierre d’achoppement supplémentaire s’est glissée dans la chaussure du secteur : la diminution prochaine des dotations fédérales vers la Région wallonne, conséquence de la 6e réforme de l’Etat.

L’indispensable concertation
L’année passée, un des axes stratégiques du secteur a été de développer son assise politique, tant à l’échelle régionale, fédérale qu’européenne. L’Europe se saisissant de plus en plus des questions de santé (mentale), il est devenu capital de se faire une place au sein des cénacles dédiés de son administration, comme lieux de partage d’éclairages, d’expertises ou de partenariats.

C’est peut-être ici l’occasion de souligner l’attachement d’UNESSA au modèle paritaire, l’intérêt à travailler de concert avec les administrations, les autorités politiques, les organismes assureurs, les syndicats et les autres fédérations. Au-delà d’une consultation, pouvoir être partie prenante d’une co-construction : un idéal qui aurait pu être amélioré dans la manière dont fut abordé l’avant-projet de décret modifiant le Code wallon de l’action sociale et de la santé, en ce qui concerne la santé mentale, initié en 2022. En effet, la ministre Morreale et l’AViQ ont entamé des travaux relatifs à un futur décret santé mentale wallon dans une optique de renforcement des collaborations intersectorielles qui seront déclinées à partir d’un plan quinquennal pour la santé mentale.

Divers chantiers poursuivis
Parmi les autres actions menées de front durant cette année, le secteur a suivi le projet du déploiement des unités HIC (Hight Intensive Care), tant sur les plans scientifique, organisationnel que budgétaire : c’est une offre de services dont pourra bénéficier prochainement l’ensemble des réseaux belges de santé mentale.

Concernant les soins de santé somatiques en institutions psychiatriques, un budget a pu être dégagé dans le décours de 2022 : la phase d’opérationnalisation a donc pu être mise à l’agenda de 2023.

La question de l’autisme a été initiée, en collaboration avec le secteur Personnes en situation de handicap d’UNESSA, dans le but de proposer des pistes d’amélioration dans l’accueil et la prise en charge des jeunes autistes, en particulier, en Région wallonne.


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