L'estimation de la facture hospitalière

18/04/2018 - UNESSA nuance l'étude de la MC


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Le patient wallon trop peu informé sur sa facture d'hôpital
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Attention toutefois à ne pas verser dans la caricature. 
Premièrement, une estimation de la facture n'est pas un devis. Une intervention chirurgicale comporte toujours une part d'aléas. Deuxièmement, les hôpitaux wallons et bruxellois informent leurs patients par d'autres canaux que la voie digitale, comme le service social de l'hôpital, par exemple. "Nous informons nos patients de manière directe, en vis-à-vis", confirme Benoît Hallet.

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in l'Echo, 18/04/2018


"On n'achète pas des soins de santé comme un véhicule"
A partir du 1er janvier 2019, tous les hôpitaux devront proposer aux patients une estimation de coûts pour les traitements les plus courants. Cette disposition est prévue dans le dernier accord médico-mut. Il y a encore du chemin pour y arriver ... et les hôpitaux ont peu de temps pour s'adapter.
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Nous nous réjouissons de cette initiative de la Mutualité chrétienne
, commente Benoît Hallet, directeur général adjoint d'UNESSA. D'autant plus que, globalement globalement, on remarque une nette amélioration au niveau de l’information des patients via les sites internet des hôpitaux. Il y a un bémol, les modules d’estimation des coûts sont nettement moins nombreux du côté francophone que flamand. Ce qui n’est pas étonnant parce que le sud du pays est moins connecté que le nord. Il suffit de voir l’usage du DMI des deux côtés de la frontière linguistique. La demande n’est pas la même.

Benoît Hallet précise que la plupart des demandes d’information sur les coûts hospitaliers ne se font pas via le site internet de l’hôpital mais lors de contacts téléphoniques avec le personnel administratif, par courriel ou lors de rendez-vous sur place. « La majorité de nos hôpitaux répondent évidemment à ces demandes de renseignements et fournissent des estimations des coûts. Ce ne sont pas des « engagements ». Les mutuelles aimeraient que les hôpitaux s’engagent à fournir un devis très précis. C’est très difficile. Il faudrait pouvoir « standardiser » le patient. Or, ce qui fait l’originalité de la médecine d’aujourd’hui c’est qu’un patient n’est pas l’autre. En standardisant, on risque de pratiquer de la mauvaise médecine en déshumanisant. Ce serait paradoxal par rapport à la volonté actuelle d’avoir une approche personnalisée et globale du patient. Il faut noter aussi que les patients font parfois des demandes spécifiques lors de leur hospitalisation. Cela deviendrait kafkaïen. Faudrait-il refaire un devis en cours d’hospitalisation ? On n’achète pas des soins de santé comme un véhicule, en prenant des options en plus ou en moins. »

Estimations délicates
L’expert hospitalier reconnaît que pour quelques pathologies, il y a très peu de variations au niveau des coûts.
« Elles ne sont pas nombreuses. Les soins à basse variabilité représentent moins de 10 % des pathologies traitées dans nos hôpitaux. On s’accorde à dire que pour certaines d’entre elles, une minorité, on pourrait réaliser des estimations précises des coûts. Pour les autres pathologies, il est très difficile d’estimer a priori les coûts. »
Benoît Hallet rappelle que de nombreuses réformes sont actuellement en cours dans le secteur hospitalier et qu’il faut établir des priorités. En clair, si tous les hôpitaux doivent d’ici le 1er janvier 2019 proposer, par exemple, un module d’estimation des coûts sur leur site internet, il faudra leur en donner les moyens. Les premières discussions viennent seulement d’être entamées entre les représentants de la médico-mut et ceux des hôpitaux pour améliorer l’information des patients d’ici le début de l’année prochaine. Le timing sera serré.

Un article de Vincent Claes, in Le journal du médecin, 18/04/2018
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"Informer sur le coûts d'hospitalisation ne se fait pas qu'en ligne", dit l'Unessa

"Faut-il uniquement considérer les publications d'estimation de prix sur les sites Internet?", s'interroge mercredi l'Union en soins de santé (Unessa) en réaction à l'étude présentée la veille par la Mutualité Chrétienne (MC) sur l'information des patients par les hôpitaux. Elle pointe en outre la tension qui s'opère entre standardisation des coûts et prise en charge toujours plus individualisée des patients.
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In Rtbf.be (le 18/04/2018
 


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