L’étude Maha 2021 confirme la fragilité financière de nos hôpitaux
09/12/2021 - On savait la situation financière de nos hôpitaux précaire, la nouvelle étude Maha de Belfius prouve, une nouvelle fois, leur fragilité.
Alors que le secteur était secoué par la pandémie de Covid-19, les avances, octroyées par le gouvernement fédéral au titre de 2020 ont tout juste permis de maintenir les hôpitaux la tête hors de l’eau.
Comme leur nom l’indique, ces avances devront faire l’objet d’une régularisation, avec des remboursements à la clé. Les hôpitaux naviguent donc financièrement à vue ne sachant pas ou trop partiellement ce qu’il leur sera réclamé à terme. Pour clôturer leur exercice 2020, les hôpitaux ont dû évaluer au mieux ce qui leur serait demandé de rembourser. Or, ce n’est qu’en 2023 (!) qu’une ligne définitive pourra être tirée sous ces comptes. Il est également nécessaire que ces mesures de soutien (AR IFFE 30/10/2020) soient prolongées et maintenues tant que l’activité des hôpitaux sera affectée dans le cadre de l’activation des plans d’urgence (réservation de lits pour les patients Covid-19, report de l’activité planifiée non-urgente…).
En outre, la conjoncture macroéconomique est clairement en défaveur de nos institutions. L’inflation galopante de ces derniers mois, l’augmentation des prix dans le secteur de la construction ainsi que de l’énergie grèvent profondément la rentabilité de nos hôpitaux.
UNESSA demande donc aux autorités, principalement fédérales, de lever le plus rapidement possible les incertitudes sur leur financement. Si l’équation : bien-être des patients + engorgement de nos services de soins intensifs + épuisement et manque de personnel soignant est bien en tête dans tous les agendas du secteur, pour la résoudre, la sécurité financière est une condition sine qua non.
UNESSA prend également bonne note, de la bouche du ministre Frank Vandenbroucke, qu’une note sur la réforme du financement des hôpitaux est pratiquement finalisée. Le sous-financement est un mal endémique dont souffre le secteur. La crise Covid n’a fait qu’exacerber les choses. UNESSA souhaite pouvoir participer activement aux futures concertations, mais souligne d’emblée que sans les moyens financiers de ses ambitions, le ministre Vandenbroucke risque de se retrouver avec un projet difficile à mener à bon terme.
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