Les crèches réclament des réponses et des actes concrets
28/04/2021 - Les crèches réclament toujours des réponses et des actes concrets, notamment des moyens financiers pour faire face aux conséquences de la crise Covid et pour assurer leur avenir.
La Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) ajuste actuellement ses budgets. L’occasion pour UNESSA de rappeler que l’accueil de la petite enfance - qui dépend de la FWB - est toujours en souffrance et manque de moyens, particulièrement en ces temps de crise sanitaire. Après les promesses et les déclarations d’intention sans lendemain, les acteurs de terrain n’en peuvent plus d’attendre et sont fatigués de devoir manifester leur colère pour se faire entendre. Ils réclament toujours des réponses et des actes concrets, notamment des moyens financiers pour faire face aux conséquences de la crise Covid et pour assurer leur avenir.
Les crèches ne sont pas épargnées par la Covid-19. La première et deuxième vague de contamination ont déjà vu UNESSA monter au créneau pour réclamer l’assistance nécessaire au maintien de l’activité dans le secteur, considéré pourtant comme essentiel. Un appel qui, à l’époque, a été partiellement entendu.
Une longue mobilisation
En mars dernier, rebelotte. UNESSA se mobilisait à nouveau pour dénoncer
l’arrêt des mesures d’aide Covid aux crèches et réclamer une vaccination du personnel de terrain. Ensuite, c’est en front commun avec les syndicats du secteur que début avril UNESSA dénonçait, entre autres,
les termes du futur contrat de gestion de l’ONE (la réforme MILAC dépendant de ce dernier), dont les moyens, rabotés, ne permettront pas d’assurer une pérennité sereine aux crèches. Malgré les démarches, les appels à l’aide, les rencontres, les déclarations de soutien et les promesses, des actes concrets de la part du Gouvernement de la FWB se font toujours attendre. Et plus largement depuis le début de la crise, les acteurs de terrain ont l’impression, d’une part, de se faire « balader » entre le cabinet de leur ministre de tutelle et son administration, l’ONE, et d’autre part, de ne pas être entendus, encore moins compris.
Dernier espoir ?
L’espoir (le dernier ?) du secteur réside aujourd’hui dans les discussions d’ajustement budgétaire, menées actuellement au sein de la FWB. Depuis le début de cette semaine, UNESSA a attiré l’attention du Gouvernement de la FWB en publiant des cartoons à peine caricaturaux,
décrivant le quotidien des crèches. UNESSA espère donc que cet ajustement soit l’occasion de libérer les budgets
nécessaires à la pérennité du secteur.
Crèches en danger
Si aucune marge n’est dégagée pour soutenir le secteur, l’accueil de la petite enfance sera en danger. Des structures devront fermer alors que les besoins de places sont criants. Le personnel au bout du rouleau, écœuré et épuisé raccrochera le tablier. Non seulement, la qualité de l’accueil des enfants en subira les conséquences directes, mais aussi la société dans son ensemble.
Acteurs de l’Enfance aux abois
UNESSA en profite d’ailleurs pour rappeler que c’est l’ensemble des acteurs de l’Enfance dépendant de la FWB qui sont aux abois. Outre les crèches, les accueils temps libre (accueil extra-scolaire, par exemple) et les centres de promotions de la santé à l’école sont également menacés et réclament des moyens de subsistance. Au-delà des crèches, c’est l’ensemble des acteurs de l’Enfance représentés par UNESSA qui attend, avec une angoisse grandissante, des réponses concrètes.