Avancer ensemble dans un climat serein, pour des soins de qualité aux patients

Face aux actions menées aujourd’hui dans les hôpitaux privés, les fédérations du secteur soulignent qu’elles sont tout à fait conscientes des problèmes liés au manque de personnel soignant. Elles l’ont déjà dénoncé à maintes reprises auprès des autorités compétentes. Par ailleurs, les fédérations du secteur rappellent qu’elles restent attachées aux mesures négociées dans l’accord social fédéral de 2017 et mettent tout en œuvre pour les traduire le plus rapidement possible en conventions collectives de travail (CCT). Elles insistent sur la nécessité d’avancer ensemble avec le banc syndical mais, dans un climat de discussion serein. Elles rappellent aussi que l’horizon est loin d’être dégagé alors que le rejet de la proposition de budget des soins de santé 2020 plonge l’ensemble du secteur dans l’incertitude.

La qualité des soins pour le patient est essentielle pour les fédérations du secteur des hôpitaux et leurs membres. La qualité des soins, cela passe aussi par le personnel soignant. Les études internationales démontrent un lien direct entre la qualité et le nombre de soignants au chevet des patients. Des études récentes montrent qu’en Belgique, nous avons un soignant pour onze patients en moyenne, alors qu’en Europe, la moyenne est de un soignant pour neuf patients. Il faut donc continuer à investir. Les fédérations du secteur ont dénoncé plusieurs fois cette situation auprès des autorités compétentes.

Par ailleurs, le tout récent refus du budget des soins de santé 2020 ne nous rassure pas. Des économies dans les hôpitaux ne sont plus possibles. L’étude MAHA réalisée par Belfius - qui étudie la santé financière des hôpitaux - montre que 30% des hôpitaux en Belgique sont dans le rouge. Aller plus loin dans les économies imposées au secteur entamerait la qualité des soins prodigués aux patients, ce que personne ne souhaite. Rappelons que les soins de santé ne sont pas un coût mais un investissement pour l’avenir.
 

Soutien à l’accord social fédéral

L’accord social fédéral signé en octobre 2017 prévoit des mesures équilibrées qui répondent aux attentes tant des syndicats que des employeurs. Les fédérations du secteur continuent de soutenir le contenu de ce qui a été négocié et gardent la volonté de traduire le tout dans des conventions collectives respectant les attentes de chacun.

En outre, entre 2017 et aujourd’hui, plusieurs mesures provenant de l’accord social ont été exécutées et notamment, l’implémentation de la nouvelle classification de fonctions IFIC. Celle-ci a mobilisé les énergies de tous les partenaires. Les discussions relatives à l’accord social ne se sont pas interrompues pour autant, mais elles n’ont certainement pas avancé au rythme souhaité par toutes les parties, y compris le banc patronal.
 

Phasage des mesures

Notre volonté est pourtant bien d’aboutir le plus rapidement possible. Pour ce faire, il est important pour nous de continuer à se mettre autour de la table et de discuter des mesures découlant de l’accord social. Mais, nous le rappelons, nous souhaitons un phasage de ses dispositions. En effet, toutes les mesures prévues dans l’accord social qui restent à traduire en CCT ne sont pas toutes au même point de maturité dans les négociations. Il est donc logique d’avancer progressivement et d’engranger les premiers succès sur les textes les plus aboutis. Cette démarche permettra de retrouver la sérénité nécessaire aux débats pour les autres points de l’accord qui seront concrétisés dans la suite de nos travaux. Nous en appelons donc à l’apaisement et à la prise de responsabilités. 

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Jean-François Bodarwé – Responsable communication et relations presse – 0476/403277